Stratégies d’apprentissage et de résolution modulées par le contexte social et les interactions (MouseStats)

Funded by :Pôle Grenoble Cognition
Funding :3000€
Period :2016-2016
Status :Finished
Coordinator :Jean-Charles Quinton
Collaborators :Annique Smeding (LIP/PC2S), Guillaume Rivollier



Description

La cognition humaine peut s'étudier quantitativement via des mesures d'activité interne (e.g. activité cérébrale) ou de comportement (e.g. appui sur une touche de clavier pour fournir une réponse). Les mesures comportementales peuvent être qualifiées d’explicites (généralement volontaires et répondant directement à la tâche en cours) ou d’implicites (non directement contrôlées ou contrôlables, et dont l’utilisation n’est pas connue du participant). Les humains adoptent généralement des stratégies de réponses pour les mesures explicites et biaisent ainsi les mesures, en particulier lorsque celles-ci touchent à des sujets polémiques tels qu’étudiés en psychologie sociale (e.g. stéréotype de genre). Dans certains cas, on peut tenter de corriger ces biais via l’usage de mesures indirectes (e.g. séries de questions couplées), mais cette approche ne peut toujours totalement éliminer les biais, et n’est pas toujours applicable.

Pour éviter ces écueils, on peut recourir à des mesures comportementales implicites, la plus courante étant le temps de réponse à une tâche (positivement corrélé à la difficulté pour l’humain de prendre une décision). Plutôt que de se limiter au temps mis pour répondre ou réaliser la tâche, on peut aussi enregistrer l’intégralité des traces motrices produites par l’humain. Par exemple, étudier le mouvement de la souris sur un écran d’ordinateur permet de mesurer le mouvement de la main, trahissant lui-même la dynamique et les hésitations dans les prises de décision.